Fête Paroissiale

La Protection de la Mère de Dieu
(1 octobre)

Dans les temps épouvantables que nous vivons, quand nos pêchés se sont multipliés, les dangers nous guettent, les paroles de Saint Paul se sont accomplies : “les dangers des larrons, les dangers des parents, les dangers des peuples, les dangers dans les cités, les dangers dans le désert, les dangers sur la mer, les dangers entre les frères mensongers” (2 Cor. XI, 26). Quand les mots du Seigneur se sont accomplis : “Quand les peuples font faire la guerre contre les peuples et les royaumes contre les royaumes, et que viendront la famine et la peste, et des tremblements de terre ici et là”, quand nous sommes furieux à cause des envahisseurs, de la guerre entre nous et des blessures mortelles, alors la Sainte Mère de Dieu, nous donne sa Protection pour notre défense.

Voici ce qui arriva dans le royaume de Constantinople, pendant le règne de Léon le Sage (886-912), empereur fidèle, dans la très glorieuse église de la très Sainte Mère de Dieu, celle des Blachernes. Après la fin des chants de la nuit, un dimanche, au mois d’octobre, au premier jour, en présence du peuple réuni à la quatrième heure de la nuit, Saint André a levé les yeux au ciel et a vu l’impératrice des Cieux, la Protectrice de tous, la très Sainte Mère de Dieu, demeurant dans les airs et priant, brillant comme le soleil et recouvrant le peuple de son Omophore intègre. Quand il vit cela, saint André s’est adressé à son disciple Epiphanie: “Vois-tu, frère, l’impératrice et la Dame de tous, qui prie pour tout le monde?” Et il a répondu : “Je la vois, saint père, et j’ai peur”.

Comme une autre fois Saint Jean, Prophète de Dieu, a vu dans le ciel un grand signe, une femme habillée en soleil, ainsi saint André dans l’église des Blachernes, celle qui ressemble aux cieux, a vu la Mariée sans époux, habillée en pourpre comme le soleil.

Saint Jean, celui qui apporta la parole de Dieu, a vu la Mère de Dieu et des signes qui ont accompagné sa fin. Il y a eu des éclairs, on a entendu des voix et des tonnerres, il y a eu des tremblements de terre et il a grêlé intensément et il y a eu comme un signe dans le ciel: une femme habillée en soleil.

Alors, pourquoi ce signe, qu’indiqua la Mère de Dieu, ne se montra avant des éclairs, des tonnerres, des voix, des tremblements de terre et de la grêle, quand toute la nature était tranquille, mais seulement quand il y a eu des troubles terribles dans le ciel et sur la terre ? Par cela on nous a montré que la Mère de Dieu, Notre Bonne Protectrice, nous défend pendant les temps des malheurs, quand le besoin nous donne l’assaut, alors elle nous protège et elle nous aide contre les éclairs des vanités illusoires et terrestres, qui ne brillent pas longtemps, contre les voix de l’orgueil de la vie et celle de la gloire inutile, contre les tonnerres de l’invasion violente de l’adversaire, contre le tremblement des souffrances et contre la grêle du châtiment divin, qui nous envahit à cause de nos pêchés.

Donc, lorsque tous ces dangers nous menacent et nous chagrinent, Notre Protectrice apparaît, comme un grand signe, et elle nous défend. Le bienheureux Athanase du Sinaï disait sur la Mère de Dieu: “Elle transforme des sorciers en apôtres et des douaniers en évangélistes et des débauchées deviennent plus chaste que les vierges. C’est ainsi que Marie l’Egyptienne, qui a été une débauchée, est devenue plus vertueuse que plusieurs vierges, donc celle qui était avant maussade et impure, maintenant elle brille comme le soleil dans le royaume du Christ, avec l’aide de la Mère de Dieu, qui est pour tous ceux qui courent vers elle protection et embellissement”. La Mère de Dieu enjolive toute la Jérusalem spirituelle, c’est-à-dire l’Eglise du Christ, qui lui apporte des louanges à l’occasion de cette fête: “Oh merveilleuse parure de toutes les fidèles, tu es l’accomplissement des prophètes, la gloire des apôtres et l’embellissement des martyrs, la réputation des vierges et ta merveilleuse Protection est sur tout le monde!”

La Vie des Saints