Quelques recommandations pour ceux qui veulent se confesser (contenu du lien en roumain)*
Il y a certaines choses que je dis toujours dans l’église et que j’ai pensé maintenant les rappeler brièvement à ceux qui se confesseront.
- La confession n’est pas interrogatoire ou jugement, mais aveu volontaire, comme son nom l’indique d’ailleurs : « Le sacrement de l’aveu ». Alors n’attendez pas les questions du prêtre : vous pourriez très bien vous confesser à un prêtre muet. Réfléchissez depuis chez vous à ce que vous avez à avouer, éventuellement notez quelque part pour ne pas oublier. N’allez pas à la confession pas préparés.
- Le rôle de la confession n’est pas que vous « disiez » vos pêchés, mais que vous vous jugiez seuls et que vous voyiez ainsi où et comment vous fautez vis-à-vis de Dieu et vis-à-vis de votre prochain. Le prêtre n’est que le témoin de votre sincérité et la mesure humaine du poids de vos fautes vis-à-vis de vous-mêmes, c’est pour cela que l’Écriture dit « confessez vos pêchés les uns aux autres » (Jacob 5,16).
- Avant d’aller à la confession, essayez de vous réconcilier dans la mesure du possible avec ceux avec qui vous êtes fâchés. Les Saints Pères disent que la paix est quatre fois plus grande que la raison. Pardonnez et demander pardon. Mais si vous ne pouvez pas, dites au moins une bonne parole, faites un signe, faites au moins un petit geste de bonne volonté.
- Relisez avec attention les dix commandements, mais ne les prenez pas à la lettre, essayez d’atteindre leur esprit. « Tu ne voleras point », par exemple, ne signifie pas juste ne pas prendre ce qui ne t’appartient pas, mais aussi bien ne pas tromper à la balance ou au prix, ne pas se faire soudoyer, ne pas vendre de mauvaises choses ou services, ne pas payer un travail en moquerie et ainsi de suite.
- Demandez-vous surtout si vous aimez vraiment Dieu, si par hasard vous ne mettez pas votre amour, foi et espoir en autre chose. Faites un petit test : si on vous réalisait de suite un seul vœu, le plus grand, quel serait-il ? Réflechissez bien, parce que « là ou est ton trésor, là sera ton cœur » (Matthieu 6,21).
- Pensez aux fautes que vous avez commis (ou vous commettez) vis-à-vis de ceux de la maison et la famille, vis-à-vis des collègues de travail, vis-à-vis des amis, connus et inconnus. Demandez-vous si vous priez et pour quoi, si vous allez à la Liturgie et pour quoi, si vous communier et pour quoi, si vous jeunez et pour quoi, si vous luttez avec vos passions, si vous pardonnez, si vous aidez les autres, si vous lisez l’Évangile et vivez selon sa parole.
- Il n’y a pas de « petits » ou « grands » pêchés : toute chose que tu as sur la conscience est le plus grand pêché. Ne fais jamais rien contre ta conscience, elle ne te pardonnera jamais.
- Parlez à la confession de vos pêchés, pas des autres. Personne d’autre n’est finalement coupable de nos sottises.
- Que la confession soit simple, directe, assumée, sans détails et explications inutiles. Vous ne devez pas vous justifier, ne vous cherchez pas des excuses. Le modèle de la confession se trouve dans les mots du larron crucifié à droite du Sauveur : « Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes » (Luc 23,41).
- N’entrez pas dans les détails, essayez d’être les plus concis possible, d’autres attendent leur tour. Si vous avez besoin d’une discussion plus longue avec le prêtre, c’est bien que vous fixiez un rendez-vous à part.
En repartant de la confession, essayez d’être au moins un peu meilleurs que lorsque vous êtes venus, de changer les choses erronées, de ne pas les répéter, d’être plus attentifs à vos actes, pensées et mots. Une confession honnête est comme le retour à la maison du fils prodige : le Père nous a vêtu à nouveau avec « le premier habit » et nous a mis à table à Sa droite, au moins le temps que dure le dîner ne gaffons pas encore.
* texte du Pr. Ioan Florin Florescu, extrait du blog Jurnal Scoțian (Journal Écossais)